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lundi, 23 mars 2009

Michel Jeannès au Creux de l'Enfer

Dans le cadre d'une exposition au Creux de l'Enfer à Thiers (du 26 novembre 1998 au 14 février 1999), Michel Jeannès a édité une série de ballons roses avec la mention "LADY DI SÉLAVY".

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Nice boobs, n'ezz-ce pas ? (façon Betty Boobs nous écrit Michel)

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Il n'est guère besoin de présenter Lady Di(ana). Quant à Rrose Sélavy, bien connue des amateurs d'art contemporain, il s'agit d'un avatar de l'incontournable Marcel Duchamp.

(merci à MJ pour ces documents, encore inédits, y compris sur le site de La Mercerie)

mardi, 23 septembre 2008

Qui est "Monsieur Bouton" ?

(billet à compléter)
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Qui est "Monsieur Bouton" ?

Comme souvent il ne faut pas se fier aux apparences, "Monsieur Bouton" n'est pas la personne qui porte une veste recouverte de boutons, c'est un leurre, une facétie de Michel Jeannès, lors de l'inauguration de son exposition à la Bibliothèque Municipale de Lyon, le 6 juin dernier.

Cette exposition présentait des pavés dans une vitrine (pas cassée), à l'occasion de la commémoration de Mai 68 qui est partie prenante de l'histoire de la France.
Le dessous des pavés est gravé, visible par un miroir.
Cette exposition était également l'occasion de réflexions sur les fondements républicains, par la présentation de drapeaux tricolores, transformés en corsage plus ou moins déboutonnés de Marianne… (se souvenir de l'exposition à la MJC de la Duchère en mars dernier).

La soirée se poursuivit par une conférence dans le cadre des Paroles d'artiste, que vous pouvez visionner sur le site de la bibliothèque.


"L'artiste en résidence sur un territoire n'est pas une monade ; il a une fonction de passeur et occupe un lieu symbolique, figure d'Hermès au carrefour entre son réseau (et dons l'ensemble du réseau artistique envisagé comme potentiel de ressources) et la communauté d'accueil et d'inscription de sa pratique. Ce faisant, par les dialogues qu'il est susceptible de susciter entre l'intra- et l'extra-muros, il participe du désenclavement d'un quartier isolé, désigné négativement ou oublié."
(Michel Jeannès, Zone d'intention poétique, Bruxelles, La Lettre volée, 2005, p. 187)


À noter que Michel Jeannès, qui œuvre au sein du collectif La Mercerie dont il est le chargé de projets artistiques, organise depuis 6 ans les Journées du Matrimoine (oui, vous avez bien lu), où les boîtes à boutons se révèlent porteuses de bien des souvenirs et de liens affectifs…

Zut j'y étais pas !
Et d'ailleurs… je n'ai même pas de boîte à boutons.

02:31 Écrit par kl loth dans de visu | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : michel jeannès, monsieur bouton |

lundi, 07 juillet 2008

Souvenir de voyage

Michel Jeannès (que les fidèles de ce blog connaissent bien) et C. captés par une caméra de vidéo-surveillance du musée de Taipei. Hic et nunc le 3 mai 2008 !
(envoi de Michel Jeannès)
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12:24 Écrit par kl loth dans de visu | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : michel jeannès, taïwan, taipei, video-surveillance |

vendredi, 25 avril 2008

Sur les pas de…

Line Clément et Michel Jeannès, qui ne se côtoyent guère dans la vie quotidienne à Lyon, laissent volontiers leurs traces sur ce blog, où ils se croisent parfois…

Au bout du monde également : le livre d'or du MOCA de Shanghaï, a enregistré les traces de leur passage, à quelques heures de distance seulement… à l'occasion d'une exposition consacrée au grand créateur de chaussures, Salvatore Ferragamo : Evolving Legend 1928-2008

(photos et information envoyées par Michel Jeannès)

Et puisque j'y pense… à propos de la performance de Line "Prendre des gants", et du texte de Michel Jeannès sur "La Banque du gant perdu" (aussi publié en commentaire ici-même) : en allemand, le gant se dit "(der) Handschuh", soit littéralement "chaussure pour la main" !

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15:03 Écrit par kl loth dans de visu | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : line clément, michel jeannès, shanghaï |

lundi, 03 mars 2008

Marianne mise à nu (La Mercerie)

Il y a une dizaine d'années, Michel Jeannès, artiste intervenant sur le quartier de la Duchère se trouva donc face aux imposantes barres d'immeubles de ce quartier lyonnais. Paradoxalement, c'est un tout petit objet bien rond qui l'inspira et fut le début d'une longue aventure avec les habitants, relatée dans son livre Zone d'intention poétique, paru en 2005 aux éditions La Lettre volée (Bruxelles).
 
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Désormais œuvrant au sein du collectif "La Mercerie" dont il est le chargé de projets artistiques, Michel Jeannès interroge maintenant à l'aide du bouton le drapeau français, qu'une actualité récente (l'élection présidentielle) a fortement agité.
Dans cette exposition montrée à la MJC de la Duchère, le drapeau, fendu dans le blanc symbole de la royauté, est boutonné de haut en bas, puis déboutonné bouton par bouton en huit "stations" d'un décolleté coquin.
 
Il me semble pertinent de citer in extenso le texte de présentation rédigé par La Mercerie pour l'invitation :
"Depuis dix ans, l'artiste Michel Jeannès — affectueusement surnommé "Monsieur Bouton" par les Duchérois — développe avec le collectif La Mercerie une "Zone d'Intention Poétique" autour de cet objet modeste et familier qu'est le bouton, objet de lien puisqu'il rapproche, ouvre ou ferme les pans du vêtement.
Avec Marianne mise à nu — titre qui fait référence à La Mariée mise à nu par ses célibataires, même de Marcel Duchamp (œuvre construite entre 1911 et 1934) — l'artiste revisite la peinture d'histoire et inscrit son objet de prédilection à côté de Le 28 Juillet : La Liberté guidant le peuple peint en 1830 par Delacroix en hommage aux Trois glorieuses.
La série présente le drapeau français, fendu par le milieu et équipé d'une ligne de boutons de nacre. Le singulier et l'intime de la chemise, habitat de l'individu, croisent le symbole collectif. L'ensemble de huit drapeaux fonctionne comme une séance cinématographique : un bouton se déboutonne à chaque station du regardeur, laissant pour finir "Marianne" — figure érotisée de la République ou horizon du spectateur — totalement "à nu", le regard se confrontant alors au mur vide.
Un seul bouton manque au peuple et il perd sa tenue.
Les pièces ont été réalisées sur le quartier de la Duchère par l'atelier Fil en forme et l'exposition présentée à la galerie Satellite (Paris) entre les deux tours des élections présidentielles. Avec cette exposition in tempo — sous le signe de l'art en campagne et des prochaines municipales — à la MJC de la Duchère, les boutonnières font trace et débat dans l'histoire locale."
 
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Sur chaque drapeau les boutons sont au nombre de sept comme les jours de la semaine. Il me revient alors à l'esprit cette ritournelle : Lundi matin, l'empereur, sa femme et le p'tit prince, sont venus chez moi pour me serrer la pince. Comme j'étais parti, le p'tit prince a dit, puisque c'est ainsi nous reviendrons mardi. Mardi matin
 
 
 

dimanche, 09 décembre 2007

À l'envers

À l'occasion de Superflux 2007, une intervention de Michel Jeannès et La Mercerie, rue d'Anvers (ancienne rue des Asperges), à proximité de la galerie Roger Tator.
Anvers à l'envers…
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Depuis le 8 décembre 2000,
la Mercerie & Michel Jeannès

participent au festival "Superflux"

par la réanimation annuelle

d'un "délaissé lumineux",

enseigne d'un garage devenu parking.

Cette pièce autonommée,

in situ et in tempo se pérennise au fil du temps

en marqueur de la chronométrie

du festival "Superflux"

et "Anvers du credo"

de la fête des Lumières elle-même.

extrait du site de La Mercerie

lundi, 23 juillet 2007

Des notes…

Il y a quelque temps, je recopiais ici une longue citation concernant les carnets de notes des écrivains.
La revue "Bulletin de liaison NOTES", animée par Catherine Jackson (avec la complicité pendant plusieurs années de Sofi Hémon) offre des notes une approche très intéressante, que l'on peut découvrir sur papier, mais aussi par sa version internet.

Partant de cette idée que l'écriture appartient aussi bien aux plasticiens qu'aux écrivains, ainsi qu'à tout un chacun, je m'intéresse aux détours par l'écrit - par un photographe, un mycologue ou une danseuse par exemple, un musicien ou un jongleur. L'objet de ce bulletin étant ce passage par une écriture (écrits, inscriptions, traces) plus ou moins à l'écart de l'oeuvre ou de l'activité de son auteur, fut-ce pour un écrivain. Ce sont ces écrits que je rassemble sous le terme de notes : notes de travail, marginales, listes, notes d'atelier, notes de voyages, factures, notes d'écoute, relevés, notes professionnelles, photonotes, annotations, notes retravaillées...

La revue explore et dessine ainsi les chemins de traverse d'une cartographie, lacunaire, de la forme
note.
(Catherine Jackson, "Le bulletin de liaisons NOTES : cheminement", notesbulletin.net, consulté le 23/07/07)

Parmi les contributions des "noteurs", on peut découvrir celle de Michel Jeannès, artiste qui apparaît de temps en temps sur Daily Life, dans les commentaires… dans les récensions
D'autres auteurs dévoilent aussi leur rapport aux notes, leurs choix de mise en forme : je citerais Siegfried Plumper-Hüttenbrink, Fabienne Swiatly, Cécilia de Varine, Dominique Blaise, Henri Cueco… mais il y en a encore bien d'autres à découvrir !

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(la boîte à boutons brûlée de Line Clément)

jeudi, 05 avril 2007

Une tonne de boutons ! (La Mercerie)

C'est en 1997 déjà, que Michel Jeannès commença à s'intéresser au bouton. Ce Plus Petit Objet Culturel Commun, devenu le vecteur d'une démarche artistique participative, s'avère particulièrement évocateur et génère depuis lors un foisonnement de récits de vie et d'œuvres.
Ces récits, recueillis sur des fiches, font affleurer les émotions qui jalonnent la vie des participants, et mettent au jour l'importance de la transmission générationnelle, ainsi que le rôle précieux qu'y jouent les mères : ce que Michel Jeannès conceptualisera sous le terme de "matrimoine".

C'est désormais dans le cadre du collectif La Mercerie, dont Michel Jeannès est le "chargé de projets artistiques", que l'aventure se poursuit.

À Thônes, à partir d'une tonne de boutons, pour l'exposition "Avis d'art en Aravis", La Mercerie déploie différentes facettes de ses activités.
Dans le showroom Mobalpa, une part importante de la tonne de boutons est déversée au sol, autour d'un moniteur vidéo. Le tas ("stack") — forme étudiée par Maurice Fréchuret dans Le Mou et ses formes —, un jalon important de l'histoire de la sculpture au XXe siècle, n'est pas ici une fin en soi. Il n'est pas non plus destiné à disparaître et fondre dans la bouche des visiteurs comme les tas de bonbons de Felix Gonzalez-Torres… mais susceptible d'être réorganisé dans le cadre d'une Centrale de tri, processus d'apprentissage des épineux problèmes de choix et de classification, à expérimenter de façon ludique dans des animations à l'attention des enfants. Le résultat est présenté plus loin, dans des bocaux de confiture rutilants.
Une autre question éthique est illustrée par une vidéo tournée il y a quelques années dans le quartier de la Duchère, où des mains boutonnent et déboutonnent, en une sorte de mouvement de ressac : "Life ? Nothing but buttonnig and unbutonning" (George Bernard Shaw).
À l'extérieur de l'exposition, La Mercerie présente sur la place du marché un petit chalet-échoppe orné du "boutikon", smiley (ou émotikon) exclusif, représentant un bouton à quatre trous, rappel de la page d'accueil du site internet lamercerie.eu. Si l'on en franchit le seuil, on découvre des parois revêtues de boutons insérés sous plexiglas, tels des vitraux entourant quelques exemples de fiches participatives chargées de boutons et de vécu, présentées sur une sorte de pupitre (de lutrin ?). Des fiches vierges sont à disposition. Prêtes à recueillir de nouveaux souvenirs…

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Pour voir plus de photos de cette exposition, cf. le site de La Mercerie

Bibliographie :
- Michel Jeannès, Zone d'intention poétique, Bruxelles, La Lettre volée, 2005
- Maurice Fréchuret, Le Mou et ses formes. Essai sur quelques catégories de la sculpture du XXe siècle, Paris, (énsba), 1993